Gargantua
Tartuffe |
Introduction
Avis aux lecteur => prône le rire comme le propre de
l’homme
Captation benevolontiae => il atttire l’attention du lecteur
Il veut sympatiser : « buveurs tres illustre », « vérolés tres
précieux »
Derrière cette légereté, l’auteur malicieux et sérieux tente de réaliser
un pacte de lecture.
La boite de Rabelais, telle celle de Socrate est laide extérieurement
mais est remplie de merveilles, de pierres précieuses.
En effet, Rabelais ne veut pas que le lecteur s’arrête au titre et aux
aventures fantaisistes, mais qu’il creuse et analyse plus profondément
son œuvre.
Le proloque prend un caractère humaniste
Le lecteur doit être vigilant (les matières frivoles ne sont pas aussi
légère qu’in aurait pu le penser
Ce pacte de lecture est reconduit dans la suite immédiate du
prologue que nous allons étudier.
Dans ce pacte de lecture paradoxal mêlant le sérieux à la
légèreté, Rabelais grâce l’allégorie du chien souhaite éduquer ses
lecteurs et les préparer à son œuvre humaniste qu’il qualifie de hors du
commun
En effet, Rabelais en bon pédagogue cherche tout d’abord à former un
lecteur idéal tel le chien dans l’allégorie et il promet ensuite une
œuvre précieuse comparée à la moelle de l’os dont le chien raffole.
I/L’auteur en quête d’un lecteur idéal
- il s’adresse aux lecteurs en tant que bons disciples
- pour réaliser le pacte de lecture, il doit être plaisant
- il capte l’attention du lecteur (captation benevolontiae)
grâce à des interrogatives il essaie d’éveiller la curiosité du
lecteur
- c’est une des bases de l’enseignement humaniste
- Il utilise même des expressions vulgaires « caisgne » qui
signifie chienne » ou tout simplement populaires « vray est
que » ou encore « vous avez peu noter »pour se rapprocher du
lecteur et lui paraître plaisant
- Il n’est pas pédant mais humaniste
- Il utiliser son savoir, ses connaissances pour appuyer son
argumentation
- Quand on connaît le sérieux de l’Utopie de Platon qu’est la
République, on peut trouver ça amusant qu’il l’utilise
comment simple appui à sa thèse : le chien est l’animal le plus
philosophe
- De même, il cite Galien pour montrer que la moelle est un
aliment élaboré
- Il utilise donc son savoir à bon escient et ne l’étale pas
comme certains sorbonages
- Il pose des questions aux lecteurs afin qu’ils agissent et
participe au débat.
- RAISONNEMENT INDUCTIF
- Rabelais devient un excellent pédagogue qui de façon
ludique, instruit le lecteur
- la métaphore du chien n’est pas du tout péjorative car
Rabelais le considère comme un animal curieux, entreprenant et
persévère dans sa quête de trouver son gibier
- le lecteur devrait faire de même avec son œuvre et toujours
vouloir en savoir plus
- si l’on considère le vocabulaire relié à l’activité du
chien, il n’est que mélioratif : « dévotion », « soin »,
« ferveur » sont autant de qualificatifs pour l’éloge du chien
et par la même occasion celle du lecteur
- le chien est donc appliqué
- verbes qui appartiennent au champ lexical de la garde et de
la consommation « guetter », « garder », « tenir » ou encore
plus fort « sucer »
- le lecteur comme le chien doit ainsi se concentrer sur
l’œuvre et s’en nourrir comme le chien se nourrit de la moelle
- en outre, tel le chien rompt l’os pour sucer la moelle, le
chien doit aller au-delà des apparences du texte et extraire
toute la sagesse
- D’où on retrouve encore aujourd’hui l’expression dévorer un
livre
- Il ne le mange pas « qu’une fois » mais u revient avec
appétit : INNUTRITIO (par les humanistes)
- Avec finesse, Rabelais guide son lecteur vers la voie
humaniste : le lecteur doit être lucide, posé, apte à réfléchir…
II/ l’auteur fait la promotion d’une œuvre
hors du commun
- œuvre précieuse qui doit être décrypté progressivement
- plusieurs expressions le prouvent :
- « ces beaux livres de haulte gresse »
- « car en icelle bien aultre goust trouverez et doctrine
plus absonce »
- On retrouve des idées de saveur et de subtilité : il faut
donc être intelligent et sage pour la lire
- Après avoir analyser le symbole du chien, il faut maintenant
analyser celui de l’os et de la moelle qui symbolise l’œuvre.
- L’emploi de ce mot n’est pas anodin car l’os a une enveloppe
rigide qu’il fau briser pour sucer la moelle. Idem dans le
texte, of faut chercher tous les sens cachés.
- Attardons nous sur la moelle : matière concentrée, bonne et
rare ainsi que peut l’être la sagesse
- L’adjectif SUBSTANTIFIQUE signifie montre que c’est ce qu’il
y a de plus riche
- Rabelais a donc une haute estime de son œuvre (réflexion sur
l’homme)
- C’est à la fin du texte que l’auteur enveloppe son œuvre de
secret : »car en icelle, bien autre goust trouverez doctrine
plus absonce, laquelle vous révélera de treshaultz sacremens et
mystère horrifiques ».
- pour attirer le lecteur en prenant l’apparence d’un
bonimenteur il essaie d’embrouiller son lecteur en vantant son
œuvre et en utilisant une hyperbole
- Toutefois, on remarque un caractère sacré dans cette œuvre
avec des termes comme « doctrine », « révéler », « sacremens »,
et « mystères »
- En bon humaniste, Rabelais avec son œuvre Gargantua a la
noble fonction de vouloir donner une explication au monde qui
nous entoure.
- Normalement l’ayant bien instruit au début, le lecteur doit
être capable de lire entre les lignes et de comprendre le
message caché.
Conclusion
Rabelais, en bon maître humaniste, réveille dans un
premier temps son lecteur et tente de l’éduquer à la manière des
humanistes de l’époque en le questionnant, en le faisant réfléchir pour
arriver au bout de son raisonnement => INDUCTIF. Cependant, le but de
Rabelais n’est pas seulement d’éduquer le lecteur. Car si le lecteur est
bien instruit, il pourra ensuite décrypter son œuvre qui derrière son
apparence fantaisiste cache une matière précieuse et une sagesse inouïe
telle la moelle de l’os
Cet extrait, cinq siècles après interroge le lecteur sur sa façon de
lire et quelle est la place de l’éducation dans notre société
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